Pluies orageuses et dégâts environnementaux au Bénin

Urgence de revoir la technique de mise en terre et d’entretien des plants

Le phénomène prend de l’envergure et interpelle les pouvoirs publics. Il s’agit du déracinement des arbres, des gros arbres comme le caïlcedrat par les pluies diluviennes de ces derniers jours avec des vents très forts et très violents qui accompagnent les précipitations. A Porto-Novo, capitale du Bénin, le phénomène devient de plus en plus récurent avec des dégâts collatéraux considérables. Pour la nuit du dimanche 14 au lundi 15 mai 2023, la pluie orageuse a encore dicté sa loi. Sur le parcours du tronçon Catchi-Agbokou, plusieurs gros arbres ont été déracinés. Les installations électriques, en l’occurrence les câbles ont été arrachés et sectionnés par endroit, exposant les populations au risque d’électrocution. La conséquence est bien lourde pour la SBEE (Société béninoise d’énergie électrique), structure distributrice de l’énergie électrique qui aura fort à faire pour remettre en place le réseau et assurer une fourniture de l’énergie en temps opportun aux populations. Si pour le moment on ne dénombre aucune perte en vies humaines, il n’en demeure pas moins que les dégâts matériels sont lourds. Un pan de la clôture du cimetière musulman de Gbokou a été affaissé et bien des bâtiments en bordure de la voie sont sous la menace de ces gros arbres déracinés par le vent qui accompagne les pluies depuis quelques semaines.

La technique de mis en terre des plants en question

Il faut repenser les techniques de mise en terre des plants, surtout des gros arbres. C’est l’essentiel à retenir de l’opinion d’un spécialiste du domaine ayant requis l’anonymat. Les arbres comme le caïlcédrat doivent être plus solidement ancrée dans le sol à la plantation selon ses explications. Le trou principal doit être raisonnablement profond de façon à entrevoir un second niveau plus large à la surface afin de permettre à l’arbre de bien s’enraciner dans le sol avant de s’élancer plus haut. Ainsi, même si les vents violents sont parfois assez forts pour déraciner ces arbres avec son lot de dégâts collatéraux, il y aurait de forte chance que cela, n’arrive plus souvent. De plus, selon nos sources, il serait plus judicieux d’élaguer régulièrement les arbres potentiellement sensibles aux vents de par leur branchage épais et leur feuillage lourd. Vivement que ces observations soient muries et prises en compte par les autorités compétentes afin d’éviter et de prévenir le pire.

Crédit photo: Anatole KINIFFO

 

Fidèle Sèna VODOUNON