Explications du ministre Salimane KARIMOU au sujet de la suppression du classement par département (Suite et fin)
« LE GOUVERNEMENT A BIEN FAIT DE DIRE : « CESSONS DE FAIRE ÇA » »
«...Vous prenez une école publique et une école privée, on a besoin de faire de comparaison là ? C'est pas la même chose. L'enfant qui est dans le privé a plus de chance à priori que l'enfant qui est dans le public, parce que le parent qui a mis son enfant dans le privé a les moyens de le faire. Et pour sauvegarder son investissement, il accompagne encore l'enfant à la maison à travers les services d'un répétiteur de surcroît. Combien de parents pourraient le faire aujourd'hui.
Nous faisons l'effort de suivre les enfants depuis 2016. Pourquoi nous avons eu 40% au CEP en 2016? Par le passé, - je suis du système aussi hein, pour ceux qui me connaissent, j'ai été secrétaire général de ce ministère là jusqu'en 2013 -, je connais comment l'approche est mise en place, je suis comptable de ça, car c'était la politique du moment. On rachetait les apprenants. Dans nos textes, si vous réussissez six épreuves sur huit, bon vous réussissez. Maintenant en ce temps, puisque nous nous disons, qu'il faut promouvoir beaucoup pour le secondaire, alors on pouvait encore racheter parce qu'il y a des places dans les secondaires. On rachetait donc. Ce qui n'est pas interdit en docimologie (la science des évaluations de l'apprentissage), en fonction du besoin ou en fonction de la demande, lorsque le commanditaire en a besoin. Mais en 2016, on a dit non, faisons voir la réalité, parce que en ce temps également, les insuffisances étaient criardes, tout le monde connaît ça. Nos enfants n'arrivaient même plus à parler le français, ils n'arrivaient même plus à écrire le français, alors que le français demeure notre langue officielle... La question de classement, le gouvernement a bien fait de dire: « Cessons de faire ça !» , parce que ça fausse même la base du calcul. Déjà dans les classes, c'est pas bon et nous nous le disons aux enseignements depuis plusieurs années...»
Transcription et mise en forme : Fidèle Sèna VODOUNON
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