Nouvelle dynamique de la diplomatie béninoise

CE N'EST PAS DU VENT


Olushegun ADJADI BAKARI, ministre des affaires étrangères, c'est avant tout un exemple vivant du succès de cette nouvelle dynamique diplomatique béninoise. Car, personne ne payait si chère la peau de ce capitaine d'industrie qui aura investi le milieu diplomatique avec bravoure, sous l'impulsion du Président Patrice TALON. De passage sur le magazine Focus de l'Ortb, le ministre ADJADI BAKARI a pu témoigner du succès de cette dynamique du continium diplomatique en marche.


Sur son intégration dans le milieu, le ministre ADJADI BAKARI a pu compter sur une équipe « disponible, dévouée, engagée ». Et ça rassure de ce que finalement, TALON n'aura pas nommé le Ministre ADJADI BAKARI que pour le rapprochement entre le Bénin et le Nigéria. Loin s'en faut. Mais les choses sont allées très vite entre les deux pays qui sont aujourd'hui au top de leurs relations dans la dynamique d'un avenir meilleur. « Il ne peut pas en être autrement », c'est l'assurance du ministre béninois des affaires étrangères convaincu de la proximité inévitable entre le Bénin et le Nigéria. Les perspectives sont radieuses avec comme défi, la formalisation des relations commerciales et surtout la libre circulation des personnes et des biens de Cotonou à Lagos et au-delà. Mais bien d'autres questions étaient au menu de cet entretien. Là-dessus, le Niger. Ce pays voisin occupe largement le champ des dernières actions diplomatiques du Bénin aux lendemains du coup d'état perpétré le 26 juillet dernier dans ce pays par des militaires. Il s'agit d'une question difficile selon le ministre ADJADI BAKARI qui n'a pas manqué de dénoncer le rôle malsain des colporteurs de fausses informations (Fake news). Le principe de base au Bénin depuis 1990 est que l'armée doit rester dans les casernes. Ce rappel historique du ministre est en harmonie avec la position de la CEDEAO pour le retour à l'ordre constitutionnel.




De la fidélité aux principes

Trois principes essentiels orientent la position du Bénin : la condamnation du coup d'état, le rétablissement de l'ordre constitutionnel et enfin l'utilisation possible des moyens nécessaires au retour à cet ordre constitutionnel.  Sur le dernier principe, tout commence toujours par la diplomatie et jusqu'à preuve du contraire, c'est bien le cas depuis des semaines. Toutefois, les conséquences économiques immédiates ne devraient pas détourner l'opinion de l'essentiel, car c'est d'un triple enjeu stratégique, sécuritaire et politique que le Bénin assume et assure sa position dans le débat nigérien relatif au coup d'état.  Dans tous les cas, la diplomatie reste de mise même si la fermeté sur la remise en cause du coup de force demeure sans appel. 

En effet, de l'avis du ministre ADJADI BAKARI, les putschistes sont les seuls responsables de la souffrance du peuple nigérien et c'est une triste diversion de désigner la CEDEAO ou le Bénin comme responsable.  Et sur les mesures coercitives, toutes les options sont sur la table. 

Il faut donc retenir de l'avis de l'invité des journalistes SOUNOUVOU et DEGUENON, que la banalisation des coups d'état est dangereuse pour le développement et les investissements, pour la réduction de la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des citoyens. «Nous sommes un pays sérieux...nous sommes des gens qui respectent leurs engagements» a martelé le ministre ADJADI BAKARI avant de prévenir que la fin de la CEDEAO comme certains l'appellent de leurs vœux, n'arrange personne. Du reste, une démocratie sans bonne gouvernance ne sert à rien comme l'a toujours indiqué le président TALON paraphrasé par le ministre ADJADI BAKARI pour qui, combattre les coups d'état constitutionnel est bien une préoccupation sur la table de la CEDEAO. À suivre...


✍🏽Fidèle Sèna VODOUNON

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