MA LECTURE:Auto promotion à la tête du parti "Les Démocrates"

BONI YAYI EST-IL PRÊT À ASSUMER SON LOURD PASSIF DE 2006-2016?


Boni YAYI président du parti Les Démocrates, c'est désormais officiel. Au-delà de ce «coup d'état» contre Éric HOUNDÉTÉ qui n'aura servi que de faire-valoir, l'ancien président Boni YAYI vient ainsi de confirmer tout le mal que cachait son activisme politique à peine voilé des trois derniers mois.

Mais en réalité, cet acte politique remet assurément en scelle YAYI avec un passif peu reluisant qu'il devra assumer surtout quand il se met en position offensive pour 2026, afin de désigner un candidat. Le  peuple béninois qui n'est pas prêt de passer le chiffon, est encore hanté par les démons de 10 ans de gouvernance parsemée de scandales des plus lugubres aux plus chaotiques.

Dans tous les cas, en acceptant de se jeter dans la marre politique, au prix de la trahison apparente contre le "pauvre" HOUNDÉTÉ et une bonne partie des démocrates, Boni YAYI a surtout foulé aux pieds sa promesse de se mettre au service de l'évangile. Mais le pire dans la situation actuelle est que l'ancien président devra répondre de 10 ans de gestion du Bénin entachée de scandales des plus insolites aux plus dramatiques.

Et là-dessus, le triste souvenir de la croissance économique d'à peine 1% en décembre 2015, Maria Gléta, ICC Services, les concours à la fonction publique et les connivences avec les FCBE ajoutées à l'aberration du fameux 13ème département, les infrastructures bâclées, l'anecdote de la «démocratie nescafé» et la liste n'est pas exhaustive; reviennent déjà dans les esprits.

En définitive, cette auto-promotion de l'ancien président à la tête du parti Les Démocrates, remet sur le tapis la question du recul et surtout de la neutralité qui devrairnt être le sien en qualité d'ancien président de la République. Il faut souhaiter que ce volte-face ne rime point avec le retour des injures, et autres tentatives de soulèvements populaires. Car, on se souvient encore des menaces directes de l'ancien président qui n'hésitait pas à brandir l'arme de l'affrontement entre ses militants d'une certaine partie du pays contre d'autres concitoyens.


Au demeurant, la lutte s'annonce bien corsée, mais l'idéal serait que celle-ci soit purement politique, car bien des souvenirs sont encore vivaces comme le dossier DANGNIVO et bien d'autres qui entachent cette fausse virginie politique à laquelle pourrait prétendre le nouveau président des LD.

Et pour ce qui est des clivages visibles déjà au sein du parti du flambeau, des effets d'annonce d'un certain Chabi YAYI aux présidentielles de 2026 pour parachever la forfaiture contre Éric HOUNDÉTÉ ou encore les procès en pauvreté qui fragilise la "méritocratie" au sein de cette formation politique, il y a encore beaucoup à dire... C'EST MA LECTURE.


Fidèle Sèna VODOUNON

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