MEMP /Sensibilisation sur l’éducation à la santé sexuelle
DES INFORMATIONS MESURÉES, FIABLES ET COMPLÈTES À LA PORTÉE DES APPRENANTS CIBLES
Grand-Popo a accueilli ce mardi 17 octobre 2023, le lancement de la sensibilisation des apprenants des Cours moyens (CM) sur l’éducation à la santé sexuelle et la prévention de la sexualité précoce. C’est une activité du Programme sectoriel de lutte contre le SIDA, la tuberculose, le paludisme et les infections sexuellement transmissibles (PLS-TP) du Ministère des enseignements maternel et primaire.
L’approche systémique de l’éducation impose que la sexualité soit à la fois démythifiée et démystifiée. C'est le leitmotiv de cette campagne de sensibilisation à Grand-Popo. À l'ouverture, Oké BOGNON, CRP 31(Chef région pédagogique), représentant le DDEMP Mono a rappelé à juste titre l'importance de cette sensibilisation orientée vers les écoliers aussi bien du public que du privé de Grand-Popo, car elle va au-delà des thématiques sexuelles élémentaires pour aborder celles de la gestion des menstrues et bien d'autres notions d'hygiène corporelle. Car, «il vaut mieux prévenir que guérir» selon le CRP 31 qui finira par lancer : «Halte au massacre des filles mineures, ne bipez en aucun cas la CRIET pour incontinence sexuelle.»
Dans la même dynamique, Raymond HOUNKPATIN, représentant le maire de Grand-Popo a surtout remercié le MEMP pour le choix porté sur sa ville pour cette sensibilisation au regard de la situation déplorable qui y prévaut en la matière comme dans tout le département. Il invita les cibles à une attention soutenue, avant d'exprimer le souhait que cette sensibilisation s'étende sur l'ensemble du territoire national en vue d'éradiquer les déviances comportementales et permettre aux enfants d'évoluer normalement dans leur cursus scolaire.
Pour docteur Espérance OBONTE NATTA, coordonnatrice du PLS-TP/MEMP, le constat alarmant des rapports sexuels à l'âge de 08 ans avec des conséquences liées à la maladie et même à la mort ne sont pas tolérables. Pour cette dernière, il est question de prévenir ce phénomène dangereux qui consiste à s'amuser avec le sexe, car les enfants ne s'amusent pas avec le sexe et il faut les prémunir contre les assauts de ces adultes qui peuvent les conduire dans cette déviance tant redoutée. Espérance OBONTE NATTA a plaidé pour la prévention de la sexualité précoce en milieu scolaire avec un engagement collectif des uns et des autres à lutter contre le mal partout. Il est question d'aguerrir les plus jeunes déjà au cours moyen afin de baliser le terrain à une évolution scolaire paisible au collège selon les explications des uns et des autres.
Grand-Popo et le Mono choisis à dessein
Si la santé est pour chacun le carburant de la vie et de la survie, elle constitue l’élément le plus déterminant dans l’assurance de la prospérité de toute entreprise humaine. C’est d’ailleurs cette évidence qui fonde l’urgence bien appréhendée par le Ministre des enseignements maternel et primaire (MEMP) pour l’éducation à la santé sexuelle des apprenants des Cours moyens (CM) pour la prévention de la sexualité précoce dans le département du Mono. Pour le ministre Salimane KARIMOU représenté par son Directeur adjoint de cabinet en la personne de Raliou Akandé ARINLOYE à l’occasion, il s’impose à tout un chacun et plus encore aux élèves-filles, de pouvoir développer constamment des comportements vertueux, exempts de toutes compromissions pour leur santé.
En effet, les statistiques sont très alarmantes qui prouvent qu’en 2017, le département du Mono comptait 96 cas de grossesses précoces et qu'en 2020; sur un total de 99 cas de grossesses enregistrés dans ledit département, la commune de Houéyogbé en compte 37 dont 09 cas ont pour auteur les élèves, Grand-Popo 10 cas, Bopa 09cas et Athiémé 07 cas. « De 2017 à 2020, ces statistiques affichent nettement une courbe ascendante en ce qui concerne les cas de grossesse en milieu scolaire. » a insisté le représentant du MEMP. L’ignorance, voire l’inapplication de la loi 2006-19 du 05 septembre 2006 portant répression du harcèlement et protection des victimes en République du Bénin pourrait en être la cause. Cependant, la sensibilisation s’impose dans une synergie d’actions entre tous les acteurs afin de limiter les conséquences du phénomène.
La séance s'est poursuivie avec une communication directe de la coordinatrice du PLS-TP avec les apprenants mobilisés, en présence des parents, des religieux et aussi des personnes ressources.
Fidèle Sèna VODOUNON
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