Mouvement d’humeur des conseillers pédagogiques du secondaire

UNE TEMPÊTE DANS UN VERRE D'EAU ?


L’actualité qui est à la une de presque toute la presse nationale était aussi au cœur des préoccupations des professionnelles des médias à l’occasion de la conférence de presse conjointe des trois ministres en charge de l’éducation. 45 jours après la reprise des classes, les ministres Salimane KARIMOU, Kouaro Yves CHABI et Eléonore YAYI LADEKAN ont fait le point des reformes dans le secteur ce mercredi 8 novembre 2023 à Cotonou. Occasion pour les journalistes de revenir sur la question du mouvement d’humeur des conseillers pédagogiques au secondaire.


 


Face aux professionnels des médias, les explications des ministres en charge de l’éducation sont sans équivoque. Les Conseillers pédagogiques, à l’analyse, sont trop vite allés en besogne, pourrait-on conclure. Car, formés par l’Etat conformément à leurs aspirations, ils savent que la procédure est en cours avec leurs propres représentants dans le comité de travail qui se penche sur leurs autres préoccupations pour des solutions durables.

« Ils ont été mis en formation. En son temps ils ont été redéployés. Donc actuellement, ils appartiennent au corps des conseillers pédagogiques…ils font partie du corps d’encadrement…une fois qu’ils ont été reversés dans le corps, ils ont des doléances qui sont légitimes et nous travaillons là-dessus avec méthode, mais surtout avec patience… Je ne crois pas que les CP se reconnaissent eux-mêmes dans ce que nous avons lu. Ils ont des préoccupations, nous les connaissons et nous travaillons là-dessus. Nous avons mis en place un comité de travail pour examiner point par point leurs doléances et ils font partie de ce comité de travail... », Voilà quelques morceaux choisis des propos du ministre Kouaro Yves CHABI qui  tranchent avec les titres parus dans la presse et surtout les contenus en net déphasage avec le travail méthodique qui se fait, travail auquel ces conseillers pédagogiques sont pleinement associés. 




En définitive, il n’y a rien à se mettre sous la dent, car à ce niveau de responsabilité, les conseillers pédagogiques sont assez impliqués aussi bien dans le dispositif d’administration du système que dans le contrôle de son fonctionnement pour se lancer aussi précocement dans des mouvements d’humeur, alors même qu’ils viennent de bénéficier de la doléance de base, celle de la formation dont ils ont bénéficié déjà grâce aux diligences du gouvernement. Au regard de l’étendue de la communication autour de ce mouvement d’humeur, les faits semblent donner raison à ceux et celles qui y voient des manipulations beaucoup plus politiques pour ne pas dire politiciennes.

 

Sèna Fidèle VODOUNON

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