Microcrédits et formation du capital humain : Un modèle intégré de politique sociale inclusive
Le Ministère des affaires sociales et de la microfinance (MASM) aura réussi à intégrer une dynamique assise sur l'approche intégrée des services sociaux innovants et durables. Avant 2016, le microcrédit était distribué de manière opaque et politisée, entraînant un fort taux d'impayés. Pour y remédier, le gouvernement a décidé de reconstruire le fonds, de dépolitiser le produit et de digitaliser le processus pour plus de transparence.
Les résultats ont suivi avec l'augmentation des prêts, passant de 30 000 F à 100 000 F, la réduction du taux d'intérêt à 4%, des frais de dossiers réduits de 1 000 F à 400 F avec plus de 650 000 bénéficiaires, dont 84% de femmes, ont été touchés.
Par ailleurs, le montant décaissé a augmenté, passant de 8,1 milliards à plus de 12 milliards de francs CFA par an.
De source officielle, le gouvernement envisage d'augmenter le montant des prêts à 150 000 F puis 200 000 F d'ici 2026, de réduire encore le taux d'intérêt pour impacter un million de bénéficiaires tout en corrigeant les disparités entre communes.
Tout cela n'a pu se réaliser sans un capital humain compétent, car bien formé.
Le gouvernement a lancé l'initiative ARCH Formation pour former des milliers d'artisans dans 8 communes pilotes. Environ 20% des artisans formés ont bénéficié de crédit pour accroître leurs capacités d'acquisition de matériels. *Près de 56 000 filles de 14 à 24 ans ont été formées à divers métiers et certaines ont été installées, pour un investissement de 7 milliards de F CFA*
Les perspectives visent la généralisation de l'ARCH formation pour impacter au moins un million d'artisans des 77 communes, faciliter l'accès aux crédits artisans pour leur permettre de s'équiper convenablement et d'être autonomes. Qui dit mieux ?
✍️ Fidèle Sèna VODOUNON
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