Bénin : Azoli, PSIE et appui aux PME, la jeunesse et l’entrepreneuriat au cœur de l’action

Face au chômage qui touche une large partie de la population, le gouvernement a mis en place depuis 2016 plusieurs dispositifs audacieux pour donner aux jeunes les moyens de s’insérer, d’entreprendre et de réussir.

Lancé en 2021, Azoli n’est pas qu’un simple programme. Il est devenu une véritable bouffée d’oxygène pour des milliers de jeunes sans diplôme ou avec un niveau BEPC au plus. Déjà, près de 20.000 bénéficiaires ont été accompagnés dans 47 communes. En plus d’un appui financier de 200.000 FCFA, beaucoup ont reçu des formations pour renforcer leurs compétences, acheter du matériel ou démarrer une activité génératrice de revenus.

Et ce n’est qu’un début ! Tandis que 20.000 jeunes suivent actuellement des formations en élevage, 5.000 autres seront enrôlés d’ici fin 2024 pour booster la production d’œufs et de poulet chair. Une manière concrète de transformer le potentiel agricole en véritables opportunités économiques.

Pour les diplômés, le Programme Spécial d’Insertion dans l’Emploi (PSIE) ouvre de nouvelles perspectives. Chaque année, 2.000 jeunes intègrent des entreprises publiques et privées, avec leurs salaires pris en charge par l’État. Cette immersion de deux ans leur permet de se rendre indispensables, de décrocher un emploi durable ou même de se lancer dans l’auto-emploi.

Depuis 2020, environ 4.000 jeunes ont déjà été placés dans 1.500 entreprises réparties dans 55 communes. L’engouement est tel que le programme sera élargi : 10.000 jeunes supplémentaires en bénéficieront d’ici 2026.

Au-delà de l’emploi salarié, le gouvernement a massivement soutenu les PME et groupements de producteurs. Entre 2016 et 2023, ce sont près de 109.000 structures qui ont été appuyées, contre seulement 28.000 avant 2016. Fait marquant : 60 % des bénéficiaires sont des femmes, confirmant la dynamique inclusive.

Dans la saliculture, un investissement de 2,8 milliards FCFA a permis de moderniser la production dans cinq communes. À Djègbadji, une unité moderne de production de sel, en cours d’achèvement, viendra renforcer la productivité et améliorer la qualité du produit pour plus de 1.800 producteurs et productrices déjà formés.

Avec ces initiatives, l’emploi indépendant comme salarié prend une nouvelle dimension au Bénin. Les jeunes ne sont plus spectateurs mais acteurs de leur avenir. Et les perspectives annoncées — extension des programmes Azoli et PSIE, soutien accru aux PME — promettent d’impacter encore davantage de vies. Qui dit mieux ?

✍️ Fidèle Sèna VODOUNON